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Was heisst denn heute liberal? Que veut dire être libéral aujourd'hui?

Liberale Antworten auf Herausforderungen des 21. Jahrhunderts Que veut dire être libéral aujourd'hui? Les réponses libérales aux défis du 21e siècle

VerlagNZZ Libro
Erscheinungsjahr2015
Seitenanzahl168 Seiten
ISBN9783038101260
FormatePUB
KopierschutzWasserzeichen
GerätePC/MAC/eReader/Tablet
Preis19,90 EUR
Angesichts dessen, dass der Zeitgeist der politischen Idee des Liberalismus kalt ins Gesicht bläst, stellen sich die folgenden Fragen: Was heisst heute liberal und was sind liberale Antworten auf die Herausforderungen des 21. Jahrhunderts? Wie sieht ein zeitgemässer, vitaler Liberalismus aus? Innerhalb welcher Koordinaten muss ein Liberalismus verlaufen, der sich den gesellschaftlichen Realitäten des 21. Jahrhunderts stellt? Die deutsch/ französische Publikation versammelt Gespräche, welche die Herausgeber mit liberal denkenden Persönlichkeiten aus Politik, Wirtschaft, Wissenschaft und Medien zu den Themen Privatsphäre, soziale Verantwortung, Migration, Religionsgemeinschaften, Demokratie und Recht, Gesundheit, Umwelt und Familie geführt haben.

Fulvio Pelli, Dr. iur., Anwalt und Politiker. Präsident der Freisinnig-Demokratischen Partei (FDP) 2005-2009 und der FDP. Die Liberalen 2009-2012. Béatrice Acklin Dr. habil. theol., Theologin und Forscherin, FDP-Abgeordnete im Freiburger Parlament und im Freiburger Agglomerationsrat. Yann Grandjean lic. iur., MPA (IDHEAP), juriste et chercheur en droit constitutionnel, ancien vice-président du PLR. Les Libéraux-Radicaux du Canton de Fribourg.

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Leseprobe

2. Migration


Tibère Adler

Avocat, MBA ; directeur romand

d’Avenir Suisse, think tank organisé

sous forme de fondation à but

non lucratif, dédié à des études

prospectives dans les domaines

politique, économique et social,

inspiré par des valeurs libérales.

Claude Ruey

Avocat, docteur en droit et formation

en sciences politiques ; ancien

député ; ancien secrétaire général

du Parti libéral vaudois ; ancien

président du Parti libéral suisse ;

anciens conseiller d’Etat et

conseiller national ; actuellement,

entre autres, président de l’Entraide

Protestante Suisse (EPER).

Quelle est votre définition du libéralisme ?

Claude Ruey : Le libéralisme est porteur d’un courant de pensée universel profondément ancré dans des valeurs intemporelles, issues notamment des Lumières, qui le conduisent à défendre et à illustrer la liberté de l’individu, le respect de la personne, la reconnaissance des identités et des différences, la responsabilité, la créativité et l’esprit d’initiative, seules sources avérées du progrès économique, du progrès de l’homme. Je vois dans le libéralisme d’abord la défense des libertés. Il n’y a pas de progrès économique sans liberté économique, ce qui ne signifie pas qu’il y a un lien automatique entre liberté économique et liberté démocratique, comme l’illustre la Chine d’aujourd’hui. Il y a aussi la dimension de la responsabilité de l’individu qui doit se prendre en charge sans tout attendre des autres et qui a une responsabilité sociale. La doctrine libérale a permis de s’opposer à l’arbitraire de l’Etat et du souverain absolu. Pensez à l’habeas corpus ou à la présomption d’innocence !

Tibère Adler : Je préfère parler de valeurs libérales que de libéralisme. Pour moi, ces valeurs sont la liberté et la responsabilité. Sous une autre forme, je dirais que le libéral s’engage pour une société dans laquelle les individus et les entreprises ont la plus grande liberté de choix, avec la conscience et l’acceptation des conséquences de ces choix. L’équilibre entre les deux est déterminant socialement et individuellement. La liberté sans la responsabilité ne débouche sur rien, comme l’inverse d’ailleurs.

Quelle est la place de l’individu dans une société libérale ?

Tibère Adler : Gigantesque ! L’individu est au centre, car il est l’étincelle et le moteur par sa capacité de créer, de faire un pas de plus et de pousser la société vers l’avant.

Claude Ruey : Je partage totalement ce point de vue. Dans le même temps, on ne doit jamais oublier que l’individu est intégré dans une société.

Tibère Adler : J’ajouterais que la place de l’Etat est la grande ambiguïté. On confond si souvent le libéralisme avec le libertarisme ou avec la loi de la jungle. Le libéralisme ne doit pas systématiquement défendre l’idée que moins il y aura d’Etat plus les choses seront glorieuses.

« Moins d’Etat » n’égale pas mécaniquement « plus de libertés ». La difficulté est de faire comprendre que « moins de lois » ne signifie pas « moins de droit ». Après tout, un contrat librement conclu entre deux individus vaut loi entre ceux qui le concluent. Simplement, le contrat résulte de leurs intérêts et non d’une volonté qui vient d’en-haut. Le rôle de l’Etat est de faire respecter ces contrats. Qu’en pensez-vous ?

Tibère Adler : A propos de la responsabilité sociale, le libéralisme n’est pas l’ennemi des règles destinées à favoriser l’épanouissement des individus et organiser leur bonne entente et leur vie commune. Je pense à la police, à l’éducation ou à la gestion de certaines ressources naturelles. Dans ce sens, le libéralisme a une dimension collective.

Claude Ruey : Entre libéraux, il y a toujours cette difficulté pour trouver le bon équilibre. Je suis de tradition plus sociale, mais je pense aussi qu’une loi de plus est une liberté de moins. Lorsque l’on parle par exemple d’encadrer le marché, le cadre peut être si épais qu’il finit par étouffer le marché. Cela dit, il faut des règles. Je pense aux règles de police et aux règles sur les externalités. Le libéral doit alors donner la priorité au développement de la créativité, même s’il y a des inégalités. On peut admettre qu’il y ait des inégalités quand le dernier de la file progresse aussi.

Les libéraux et la question migratoire


L’individu parfois est un migrant. Indépendamment du cas suisse, quelle devrait être la politique migratoire idéale pour un libéral tel que vous venez de le définir ?

Claude Ruey : C’est l’ouverture, la libre circulation, le respect de la personne, des identités et de l’Etat de droit, l’habeas corpus, le droit d’être entendu, le refus de l’arbitraire, moins d’Etat et de tracasseries administratives. La loi n’a pas à régler à proprement parler le marché du travail ; elle doit veiller à la préservation de l’ordre public et de la sécurité ainsi qu’à l’intégration. En 1910, l’immigration était plus importante par rapport à la population qu’aujourd’hui. Avant la Première Guerre mondiale, la liberté de circulation était presque totale. Cependant, les migrants d’alors appartenaient à la civilisation judéo-chrétienne. Devant les difficultés posées aujourd’hui par le déficit démographique, comme le financement de l’AVS, est-ce que les libéraux peuvent plaider pour une limitation de l’immigration avec une réglementation migratoire qui va dans tous les détails ? Au niveau du libéralisme « pur », sans les « forces de frottement » – si j’ose dire –, toute personne qui a un contrat de travail, qui n’est ni un cas social ni un danger pour la société, devrait théoriquement pouvoir s’établir en Suisse.

Tibère Adler : Je suis très proche, mais je distinguerais deux notions : la libre circulation et le libre établissement. Toutes les conventions internationales sur cette question n’accordent pas ces deux droits. La Suisse est parvenue à un état de civilité tel que l’on peut imaginer que chacun puisse circuler librement sur cette planète, même si beaucoup de pays ne sont pas si ouverts. La liberté d’établissement, c’est-à-dire la liberté de s’installer n’importe où, amène d’autres enjeux. La question centrale est celle de la réciprocité. Si l’établissement était possible partout, dans le monde entier et sans frontière, cela finirait par s’équilibrer assez naturellement, mais cela n’est pas possible, car la réalité et les « forces de frottement » sont ce qu’elles sont. C’est pourquoi je pense qu’une règle directrice doit être le principe de réciprocité consistant à accorder les plus grandes facilités aux pays qui nous les concèdent également.

Claude Ruey : La politique suisse en matière migratoire est à la fois paranoïaque et schizophrène. Elle est beaucoup fondée sur la peur, celle de l’étranger et celle de l’autre. Et, dans le même temps, on tolère des centaines de milliers de travailleurs « au noir » qui sont en fait « gris » dans la mesure où ils cotisent à l’AVS et à une assurance-maladie et où leurs enfants vont à l’école, ce qui est une bonne chose.

Tibère Adler : Toujours à un niveau un peu abstrait, je pense que le droit d’établissement n’est pas un droit aussi fondamental et puissant que les libertés d’expression ou de religion qui sont des absolus pour lesquels la réciprocité n’entre pas en ligne de compte. On ne va pas limiter ces dernières parce que tel ou tel Etat ne les reconnaît pas à un même niveau. En revanche, le droit d’établissement, plus lié à des facteurs physiques et pratiques, est à un niveau où la réciprocité est exigible.

On voit ici la ligne de fracture au sein de la famille libérale, c’est-à-dire le rapport que les libéraux entretiennent avec la nation. Si l’on considère que les droits des individus sont garantis dans un cadre national, alors il n’y a pas nécessairement de liberté d’établissement pour les étrangers. Une fois installés, les étrangers bénéficient certes des mêmes droits que les autres, mais l’Etat décide souverainement qui entre ou non sur son territoire. De l’autre côté, il y a l’idée plus « libertarienne » qui plaide pour une liberté d’établissement pleine et complète des individus quelle que soit leur origine. Toujours d’une manière générale, comment voyez-vous l’immigration du point de vue économique ?

Tibère Adler : Pour l’essentiel : amener des compétences et des capitaux que nous n’avons pas. La dimension immatérielle de l’immigration doit s’exprimer dans la politique d’asile, qui doit être conduite selon d’autres principes.

Donc une politique migratoire ciblée ou sélective…

Tibère Adler : Selon ma philosophie, les choses s’équilibrent naturellement par les besoins exprimés par les individus et les entreprises elles-mêmes.

Sans tomber dans un discours trop extrême, on peut dire aussi que si le système...

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